Rüdiger Urbanke

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Rüdiger Urbanke, né le à Linz, est un informaticien autrichien.

Il est professeur à l'École polytechnique fédérale de Lausanne depuis 1999.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines, études et parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Rüdiger Leo Urbanke[1] naît le à Linz, en Autriche[2].

Il étudie à l'université technique de Vienne et obtient un diplôme en génie électrique en 1988, puis à l'université Washington de Saint-Louis à Saint-Louis avec une maîtrise en 1992 et un Ph. D. en 1995, avec une thèse intitlée On Multiple-Access Communication dirigée par Bixio E. Rimoldi[1].

Il travaille ensuite aux Laboratoires Bell[3] et, à partir de 1999, à l'EPFL. De 2000 à 2004, il est éditeur associé du IEEE Transactions on Information Theory. De 2009 à 2012 il est recteur de l'école doctorale et en 2013 recteur de du département d'informatique de l'EPFL[3].

Recherche[modifier | modifier le code]

Rüdiger Urbanke travaille sur les méthodes de codage de canaux hautes performances (codes de parité à faible densité, abrégés par les initiales anglaises en LDPC) qui peuvent opérer près de la limite de la capacité du canal (limite de Shannon). LDPC a été développé au début des années 1960, mais n'était pas utilisé à l'époque et n'est réapparu que dans les années 1990 en tant que concurrent des turbo codes développés en 1993 (même si, comme pour les turbo codes, des méthodes de décodage itératives étaient alors utilisées pour meilleure protection contre les erreurs). Dans une série d'articles avec Thomas J. Richardson parus en 2001[4],[5],[6],[7], Urbanke a montré que les LDPC pouvaient opérer à proximité de la limite de Shannon et comment construire des LDPC irrégulières en utilisant des méthodes de codage efficaces. Ces méthodes de codage ont été largement utilisées dans les communications sans fils et optiques et dans le stockage de données.

Avec Thomas J. Richardson, Urbanke a écrit un manuel sur la théorie du codage[8].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « Rüdiger Leo Urbanke », sur le site du Mathematics Genealogy Project.
  2. (en) « Biography and current work », sur people.epfl.ch, (consulté le )
  3. a b et c « Rüdiger Urbanke – Simons Institute for the Theory of Computing », simons.berkeley.edu (consulté le )
  4. Thomas J. Richardson et Rüdiger Leo Urbanke, « The capacity of low-density parity-check codes under message-passing decoding », IEEE Transactions on Information Theory, vol. 47, no 2,‎ , p. 599–618 (DOI 10.1109/18.910577, lire en ligne, consulté le )
  5. Thomas J. Richardson, Mohammad Amin Shokrollahi et Rüdiger Leo Urbanke, « Design of capacity-approaching irregular low-density parity-check codes », IEEE Transactions on Information Theory, vol. 47, no 2,‎ , p. 619–637 (DOI 10.1109/18.910578, lire en ligne, consulté le )
  6. Thomas J. Richardson et Rüdiger Leo Urbanke, « Efficient encoding of low-density parity-check codes », IEEE Transactions on Information Theory, vol. 47, no 2,‎ , p. 638–656 (DOI 10.1109/18.910579, lire en ligne, consulté le )
  7. * Sae-Young Chung, G.D. Forney, Thomas J. Richardson et Rüdiger Leo Urbanke, « On the design of low-density parity-check codes within 0.0045 dB of the Shannon limit », IEEE Communications Letters, vol. 5, no 2,‎ , p. 58–60 (ISSN 1089-7798, DOI 10.1109/4234.905935, lire en ligne, consulté le )
  8. Thomas J. Richardson et Rüdiger Leo Urbanke, Modern coding theory, Cambridge University Press, , xvi+ 572 (ISBN 978-0-521-85229-6).
  9. a et b [https://www.itsoc.org/profile/8794 Rüdiger Urbanke ] sur le site des membres de l'IEEE.
  10. Liste des lauréats du Koji Kobayashi Computers and Communications Award sur le site de l'IEEE.
  11. « Distinguished Lecturers list », www.itsoc.org (consulté le )
  12. Liste des lauréats de la Médaille Richard-Hamming sur le site de l'IEEE.

Liens externes[modifier | modifier le code]